La plus grande crainte que l’on ressent lorsqu’on se lance dans l’entrepreneuriat, c’est l’échec. A défaut de prendre ce risque, on préfère souvent ne pas se lancer. Pourtant le salariat n’est plus la solution en termes de sécurité d’emploi, les entreprises emploient de plus en plus d’indépendants et ne proposent pas systématiquement de contrat longue durée….
Afin de démystifier le concept d’entrepreneuriat qui peut sembler flou et complexe, Nexa organise en 2019, une série de plusieurs conférences « Entrepren’Heure » dans le but de sensibiliser un large public sur :
- ce qu’est l’entreprenariat ?
- quels sont les pièges ?
- comment, dès maintenant, les éviter ?
Le 15 février dernier, pour cette 1ère session, près de 25 étudiants d’Epitech se sont donnés RDV pour échanger avec Nexa sur le sujet. Au sommaire de cette conférence-débat : « Un panorama 360° des grandes questions et des clés de lecture pour se lancer dans l’entrepreneuriat. »
Epitech formant des experts en informatique, plusieurs sujets ont été abordés spécifiquement, notamment:
- L’entrepreneuriat de type startup, où l’informatique est un domaine prépondérant
- L’évolution et l’accès aux technologies, permettant de se lancer plus rapidement et à moindre coût
Découvrez le top 5 des meilleurs conseils pour vous lancer et éviter les pièges de l’entrepreneuriat :
1. Méfiez-vous des mythes et soyez curieux et créatif !
L'esprit d'entreprise devient tendance, mais les médias racontent généralement les histoires que les gens veulent entendre et/ou le « story telling » des fondateurs. Une prise de recul et le développement d’un esprit critique sur ces sujets sont donc nécessaires. Vos sources d'inspiration sont nombreuses : articles technologies, témoignages d’entrepreneurs, films, romans, biographies de non-entrepreneurs, etc... La pensée divergente et la créativité sont la base de l’innovation.
2. Une startup qui marche est une startup qui répond à un vrai problème
Beaucoup d'entrepreneurs sont obsédés par leur idée : c'est une erreur, car les startups qui marchent sont celles qui répondent à un vrai problème.
Il faut donc apprendre à sonder un marché, en évitant les biais de questionnement (il y a un énorme fossé entre ce que les gens disent et ce que les gens pensent) et en gardant en tête que personne ne sait véritablement qu’elle peut être la solution au problème (il faut sonder les interlocuteurs sur les besoins, et non sur leur imagination de la solution).
Google adwords, Facebook ads, … permettent aujourd’hui de sonder l’intérêt de votre marché, avant la création du produit et sans dépenser des milliers d’euros en étude de marché.
Votre marché : Il peut-être une niche mais il doit être rentable, en forte croissance et idéalement sur un problème dont le valeur/douleur perçue est aussi croissante (il est plus facile de vendre des analgésiques que des vitamines) pour pouvoir financer sa croissance.
3. Sachez pivoter et créez-vous un réseau !
Si ça ne marche pas, n’hésitez pas à tester quelque chose de radicalement différent, quitte à jeter ce qui a été fait (même si c’est dur pour l’égo). Quel que soit le nombre d’essais, la valeur d’un produit ou d’un service n’est pas liée au nombre d’heures passées sur celui-ci, mais au fait qu’il soit utile (et que les utilisateurs soient prêts à payer pour l’utiliser).
Echangez avec des gens qui ont le même état d'esprit que vous, qui vivent les mêmes choses. Donner avant de vouloir recevoir (le fameux « pay it forward »), si tout le monde dans votre communauté le fait, vous progresserez plus vite.
4. Si la Réunion n’est pas le marché cible, Internet est le pays des entrepreneurs
Un nouveau pays est né, un pays transversal, avec des citoyens qui parlent anglais et partagent une culture numérique. Votre premier segment de marché est peut-être transnational…
5. Soyez un « DATA DRIVEN »
Sachez reconnaître les indicateurs clés de performance de votre secteur (KPI) et apprenez à les mesurer pour ne pas naviguer à vue. Analysez les données, faites des tests en permanence (ne cherchez pas à démontrer et à imposer vos croyances, appuyiez-vous sur du concret). Avoir un tableau de bord à la semaine est important, notamment pour les « Life Metric » (votre revenu), puis pour les métriques opérationnelles.
(Fonds Européen de Développement Régional)